Publié dans Politique

Irrégularités dans l’utilisation de fonds publics - La Cour des comptes d’Antananarivo épingle plusieurs Communes

Publié le mardi, 29 avril 2025

La Cour des comptes a tenu, hier, une présentation publique de son rapport d’audit portant sur l’utilisation des fonds publics par les collectivités locales dans la Province d’Antananarivo. La cérémonie s’est déroulée au Tranompokonolona d’Ambohidratrimo, en présence de la secrétaire générale du ministère de la Justice, Hanitriniaina Belalahy, représentant le Garde des Sceaux, ainsi que plusieurs responsables locaux.

Le rapport a mis en lumière de nombreuses irrégularités, notamment le non-respect des règles relatives à la gestion des biens publics. Des failles importantes ont été relevées, en particulier au sein de la Commune rurale d’Ivato, dont l’endettement lié à la prise en charge du personnel devient préoccupant. A Talata Volonondry, les auditeurs ont découvert que certains biens, comme les bœufs, n’étaient pas dûment inscrits dans les registres de gestion, signe d’un manque de rigueur administrative.

Face à ces constats, la Cour des comptes a émis plusieurs recommandations destinées à améliorer la gouvernance locale, en insistant sur l’impératif d’une gestion transparente et conforme aux normes en vigueur. L’objectif est celui d’instaurer une culture de bonne gouvernance au sein des collectivités pour consolider les politiques publiques.

En marge de la présentation du rapport, une session de formation et de sensibilisation a été organisée à l’intention des maires, des conseillers municipaux et des trésoriers du District. Les échanges ont porté sur les obligations légales en matière de gestion des finances publiques, les rôles des différentes juridictions concernées — dont la Cour des comptes, la juridiction financière, et le pôle anti-corruption —, ainsi que les mécanismes de contrôle à renforcer.

Cette journée a également permis un dialogue direct entre les représentants des Communes et les institutions judiciaires. Plusieurs élus locaux ont exprimé leurs attentes en matière de réforme et d’amélioration des procédures, appelant à une collaboration plus étroite avec les organes de contrôle.

Un signal fort, donc, envoyé aux gestionnaires publics, à qui il est rappelé que la transparence, la rigueur et le respect des textes ne sont pas des options, mais des obligations.

La Rédaction

 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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